Les saintes de l’abîme

Les possédées.

EXPOSITION « Les saintes de l’abîme » par Elizabeth Prouvost jusqu’au 02 septembre 2018, Jardins de la Maison Jules Roy, Vezelay.

Elizabeth Prouvost ne prétend pas dévoiler le mystère du corps. Mais elle possède le goût des silhouettes dans leurs possibilités d’inscription et de subversion. Elle sait les débrider, les mener à leurs limites et à celles de notre regard.

Edwarda © Elizabeth Prouvost.

Pour le réaliser elle reconfigure leur anatomie : la femme semble ouverte à la joie comme à la douleur, au supplice comme à l’extase. Existe soudain une lumière étrangement divine, infernale, nocturne et volcanique. Et ce n’est pas seulement l’homme des bas fonds mais Dieu qui devrait trembler devant ces torches de chair de feu qui les regardent et qui montrant leur vulve ordonne « tu dois regarder, regarde ».

Bataille lui-même peut aller se coucher et la Bible doit être revisitée. Car ni l’érotisme de l’auteur de « La Part Maudite » ou de l’anonyme du Cantique des Cantiques est aussi troublesque les photos de la créatrice. L’œil doit s’habituer à de telles prises loin où rien ne semble net mais où l’essentiel se « dérobe » en un sens particulier.

Image à la Une © Éditions HumuS.

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