Vagabondes du monde occidental.
« Walking in LA », 2017.
Dressées (parfois couchées) dans le réel ou transposées dans un monde irréel les vagabondes du monde occidentale de Logan White ouvrent la porte à des vertiges dont les étincelles brûlent et voltigent de jour comme de nuit. L’artiste se veut démiurge d’une nouvelle genèse dans ses prises riches de tous les possibles et de nuances subtiles. Chaque modèle devient une toile en devenir, le photographe en capte les arabesques aux couleurs en déraison.
Les clichés cavalcadent dans des silences partagés, musardent dans la compagne, font découvrir des anges propres à transformer l’homme en gibier de potence. La poésie reste présente non sans défi et ou ironie. Celles qui jouent les mendiantes de l’amour font buter sur des baies qui ne sont pas seulement celles de la côte Ouest des États-Unis où le photographe capte ses égéries « sauvages ».
Bien des gonds d’airain fondent à leur feu lorsque les lucioles de deux seins dansent : l’émotionnel affaiblit la réflexion et l’intellect ne réduit pas le plaisir des sens. Les bures craquent, les égarements tordent la morsure dévoilée : chaque femme est une flamme de neige. Il faut avoir le courage d’avaler ses couleuvres.
Photographie à la Une © Logan White.