Pupa Neumann

L’heure du leurre.

Pupa Neumann, « La Madeleine de Gide », Artcurial. Paris.

Il y a loin de la Madeleine de Gide, la madeleine de Proust. Le seconde est un outil mémoriel, la première le symbole en pied d’une pureté poussée jusqu’à l’extrémité du don et néanmoins vers certains regrets même si l’auteur de La porte étroite fait l’impasse sur le sujet.

© Pupa Neumann.

© Pupa Neumann.

Pupa Neumann se délecte de celle qui, cousine de l’auteur, devint son époux mais dont le mariage resta blanc. Selon la version officielle il l’aimait trop et .dans l’absolu pour la toucher… La vraie est d’un autre ordre. Le corps et ses « raisons » avaient d’autres sources d’inspiration… Si bien que l’épouse blanche se consuma (beauté comprise) en un compagnonnage.

© Pupa Neumann.

© Pupa Neumann.

La photographe la saisit, au seuil de son existence, diaphane et gracile. Elle est une faïence dont elle révèle par touches et de manière obviée la sexualité bridée. Sa nudité est symboliquement entravée lorsqu’elle cherche de se débarrasser de ses vêtements. Une résignation opère. Elle se souligne à travers la passivité des prises et une certaine absence vitale. La femme prend un ton de presque cadavre. Elle semble effondrée, soumise à l’indifférence de l’homme même si parfois, plus rosée, elle sacrifie à une forme de plaisir extatique religieux (ou non…).

Photographie à la Une © Pupa Neumann.

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