Artiste de l’effacement.
Kathrin Kunz, Nouveaux travaux, Galerie Gisèle Linder. Bâle, du 21 janvier au 11 mars 2017.
Souvent l’art à pour ambition de montrer l’univers et d’assurer la permanence de cette vue. Katrin Kunz, à l’inverse, oppose à l’enrobement narratif de l’univers son spectre selon une discontinuité charpenté de lignes et de dégradés entre le noir et le blanc. Partant de photographie et selon en lent travail de recouvrement l’artiste suisse crée moins un masque sur le réel qu’une fécondation particulière. Il saillit et se pense en un contre-récit et un contre jour où ne subsistent que quelques lignes de séparation entre terre, mer, ciel.
De la dépouille du réel ce n’est pas l’artefact de la mort qui jaillit mais une paradoxale renaissance de ce qui est occulté dans le rouleau du temps et de la photographie classique. Kunz la contredit grâce au mouvement imperceptible qui déplacement les raies spectrales et troublent l’idée même d’image.
Photographie à la Une : Oeuvre de Kathrin Kunz.