Cinéma n’est pas un prénom féminin.
Véronique Hubert se dit bâtarde. Mais elle soigne ses complexes pas son travail et le vieux whisky tourbé. Elle cultive la liberté de mélanger de façon brutale les sources textes-matières-images de manière fascinante, poétique, drôle et intelligente.
Artiste indépendant et libre, Véronique Hubert par ses photographies et ses vidéos crée un pont entre le réel et l’imaginaire. Elle donne ainsi une vision naturelle mais aussi décalée du monde. Son travail traverse les registres les plus variés selon une vision, atypique et prégnante.
Un dialogue ou une situation surprise dans la rue peut être le point de départ à une création originale sans avoir (ou presque) besoin de retoucher ce qu’elle rencontre. Il suffit parfois d’y accoler des mots ou reprendre ceux qu’elle a saisis. L’art pour autant ne bascule jamais dans l’à-peu-près d’un simple actionnisme.
Intriguée par les figures qui dérangent l’ordre elle est devenue une fée, qui picole en jouant pour faire peur à Freud et aux phallocrates les hystériques. Trouvant de quoi assouvir partout son besoin de soin (roulis d’imprimante ou d’escalator) elle reste une parfaite indépendante des arts propre à s’élever contre tout type d’accusations que fomentent les fantômes qui planent sur la civilisation.
Photographie à la Une © Véronique Hubert.