Espace Malraux 2016/2017

La saison 2016/2017 de l’Espace Malraux de Chambéry dirigée par Marie Pia Bureau s’annonce riche, protéiforme, ouverte, et s’inscrivant dans une belle diversité aux multiples systèmes de références culturelles.

Depuis l’aube (ode aux clitoris) de Pauline Ribat.

Après deux résidences d’écriture à la Chartreuse en 2015, Pauline Ribat, jeune metteure en scène, interroge la condition des femmes sur les discriminations récurrentes ainsi sur le rapport quotidien avec le sexe opposé. Sur un plateau quasiment nu, il y a urgence à dire et à témoigner de situations ou pensées relevant trop souvent de la banalité ordinaire.

Opus 14 de Kader Attou.

Dans la foulée de The Roots, Kader Attou propose une pièce travaillée comme un ballet avec 16 danseurs hip-hop à l’énergie explosive.la scénographie s’inspire de Là où vont nos pères, une bande-dessinée de Shaun Tan sur l’émigration. Entre acrobaties vertigineuses et déplacements organiques des corps, Opus 14 interroge notamment ce que produit l’effet de masse et comment l’on peut se dépasser.

Hikikomori – Le refuge de Joris Mathieu.

Nils, un enfant rentre de l’école et va se réfugier dans sa chambre. Dans Hikikomori qui signifie « repli sur soi » en japonais, Joris Mathieu met en scène des histoires : en fonction de son âge, chaque spectateur, muni d’un casque, suit le spectacle suivant le point de vue de l’enfant, du père ou de la mère, comme une incitation au dialogue intergénérationnel.

Vangelo de Pippo Delbono.

Après Orchidées ou Dopo la Battaglia, Pippo Delbono s’inscrit dans l’évidente continuité de sa recherche théâtrale avec sa dernière création Vangelo. Il est ici question de religion, de sa mère, de tragédies, de souffrances, de beauté et d’amour. Dans ce théâtre vrai, total et sacré, à chacun alors de faire son propre chemin et de construire sa réflexion en se nourrissant de toute l’humanité qui est délivrée.

São Paulo par la Companhia de Dança.

L’un des plus grands ballets du Brésil interprète un programme avec trois pièces somptueuses. The seasons d’Édouard Lock, pièce pour douze danseurs qui évoluent sur une musique de Vivaldi réinterprétée par Gavin Bryars. Mamihlapinatapai de Jomar Mesquita avec la collaboration de Rodrigo de Castro, voit quatre couple de danseurs cherchant à se rencontrer. Quant à Gnawa de Nacho Duato, les quatorze interprètes s’inspirent des quatre éléments pour une danse sensuelle.

Saison sèche (étape de travail) de Phia Ménard.

Artiste associée à l’Espace Malraux, Phia Ménard présente une étape de travail de Saison sèche qui s’inscrit dans la continuité de Belle d’hier. Après la glace, l’eau et la vapeur, c’est un tout autre climat chaud où le mirage arrive. Un temps à ne pas rater avant que ce spectacle ne s’envole au Festival d’Athènes et d’Epidaure en 2017.

Les Grands de Fanny de Chaillé.

Pour cette nouvelle création, Fanny de Chaillé se donne pour challenge de faire voir des gens grandir sur scène le temps d’un spectacle. Qu’avons-nous été, que sommes nous et que devient-on ? Les différents âges de la vie interrogés où chacun pourra s’identifier. Également artiste associée à l’Espace Malraux, Fanny de Chaillé sera invitée au Festival d’Avignon 2017.

Le fils de David Gauchard.

Une femme, pharmacienne, mariée, à la vie tranquille… une femme qui rencontre des catholiques traditionalistes, qui commence à s’engager, à militer, à défiler… une femme qui bascule dans la radicalisation… David Gauchard interroge les mécanismes de basculement vers des pensées et agissements radicaux, des sujets sur lesquels il est plus que jamais nécessaire de travailler.

L’ensemble de la programmation est disponible sur le site de l’Espace Malraux de Chambéry.

Image à la Une © Charles Fréger, création graphique Brest Brest Brest.

Kristina D'Agostin

Rédactrice en chef de Carnet d'Art • Journaliste culturelle • Pour m'écrire : contact@carnetdart.com

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