Annette Messager

« Seinthèses ».

Annette Messager, « À mon seul désir », Galerie Marian Goodman. Paris, jusqu’au 14 janvier 2017.

Traitée jadis de « putain », Annette Messager est depuis peu titulaire du « Premium Imperial » (sorte de prix Nobel de l’art qu’elle vient de recevoir au Japon). L’artiste « collectionneuse » qui commença ses quêtes par celle des buvards, continue et comme eux à boire le monde afin d’en transformer l’image – ici en lavis et en encres de Chine simplement épinglés sans cadre – dans un jeu entre le grotesque macabre et l’amour de la vie.

annette-messager

Annette Messager.

« Je suis mon propre prophète » ce slogan des « Femen » est repris par l’artiste sur un des corps qu’elle affiche de manière décomplexée en des « pillow-books » qui dénoncent les réclusions. Annette Messager poursuit son combat qui dérange ou inquiète comme si le féminin faisait peur, encore et toujours. L’artiste affirme le désir et la liberté contre l’ordre moral qui ne cesse de ressurgir en cultivant les peurs. Elle nargue tout autant les attendus des voyeurs, se fait fée ou sorcière pour disséquer les « habitus » culturelles et reposer la situation de la femme dans le monde conservateur d’aujourd’hui.

Photographie à la Une : Annette  Messager, Galerie Marian Goodman.

Be first to comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.