Apparition

Apparition

L’étoffe sur ton dos danse
Et mes yeux balancent.
Tu me fuis, je te suis,
Eternel refrain.
Sur le pavé tes pas,
Martèlent,
Le rythme de mon moi,
Désir qui s’accomplit,
Dans l’inassouvissement.
Tes talons tracent les courbes,
Qui animent mes songes.
Muse d’un instant, je te chéris
Te hais et t’encense
De cette évanescence.
Tes jambes gainées de noir,
Battent l’asphalte
Incantatoires, volubiles,
Hypnotisent ce coeur,
Qui ne bat plus que pour
La beauté.
Le galbe de ta démarche,
M’invite à cette guinche,
Me berce, m’aguiche, me viole.
Quel beau mirage.
À nouveau flotte l’étoffe,
Le tissu virevolte,
Gauche droite, droite gauche,
La folie n’est plus loin.
Cadence régulière
Se parsème ton parfum.
Le sais-tu ? Je l’espère ?
Je ne sais plus.
Cette marche monotone,
N’est en rien funèbre.
Tu as rallumé la vie,
De mon corps,
Triste chimère.
Tes hanches cintrées
Insufflent la cadence
De ma déchéance.
De ce tunnel dont j’entrevois la fin,
Je ne veux plus sortir.
L’embouchure sur la nuit,
Est ton espoir.
Et mon désespoir.
Tu caches sans rien montrer,
De la richesse,
De ta féminité.
De ta part aucune ostentation.
Seulement ces longues danseuses,
Qui viennent éclore,
Invisibles,
Indicibles.
À l’échancrure.
Ta chevelure,
Hémisphère inespéré,
Exhale l’odeur,
De ma solitude.
Tu te retournes,
Ton regard cherche le mien,
Mais j’y rencontre la peur.
Et tandis que les talons résonnent
De plus belle.
Béat, étourdi,
Je m’adosse aux parois.
Tu vois le bout du tunnel,
Et moi le commencement.
L’apparition était belle.

Bonne nuit ma belle.

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