The Corridors (2015), un film d’Aurélie Dubois.
Aurélie Dubois continue une recherche plastique selon diverses techniques qui détournent les images classiques du désir et du genre. « The Corridors » devient un « roadmovie » intérieur qui modifient les codes en interrogeant le sexuel et le politique, l’imaginaire et le documentaire. Son film décrit la quête d’un personnage dont l’apparence devient l’objet ou plutôt le sujet qui repose la question du genre.
Le personnage devient une sorte de mutant « insexuel, quelqu’un qui n’existe pas et qui existe partout » dit la créatrice. Son aventure permet le mise en scène de passage entre le haut et le bas, le masculin et le féminin. Daniel Androvski, avec lequel Aurélie Dubois travaille précise l’objet du film : «La créatrice nous propose d’épurer, de faire sortir le venin de la morale, où la jouissance ne serait qu’un funeste brouillon mêlant le plus-de-jouir à l’esthétique du trou.» Son personnage à la fois laid et beau coupe la détermination habituelle des genres. « Il y a dans ce personnage de la femme, de l’homme, de l’arbre, de la pierre, de l’utérus. Cette traversée des couloirs de l’expérience intérieure expose la démonstration d’une inévitable dualité entre l’être et le corps » écrit la créatrice. Le désir et l’intime sortent de la dichotomie masculin / féminin au profit d’un « invisible ».
Elle suggère aussi comment certains veulent tirer les rideaux sur une altérité. Elle oppose une « étrangeté » nécessaire. Loin de l’ombre des genres admis le film devient le conte de la subversion identitaire.
★ THE CORRIDORS | L’irréparable de la vie from Aurelie Dubois.
Aurélie Dubois | Carnet d'Art
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