Déambule, un nouveau festival des paysages à Annecy

Porté par Bonlieu Scène nationale Annecy, l’espace urbain se transforme du 9 au 23 juillet 2016, offrant aux yeux de tous une nouvelle approche en forme de déambulation à travers plus d’une dizaine d’installations dans les sites emblématiques de la ville. Deux expositions sont associées à Déambule et de nombreux événements ponctuent le festival, dont La Grande Balade qui marque l’ouverture, le 9 juillet et la Fête finale, le 23 juillet. Ces rendez-vous sont marqués par différents spectacles dans les domaines des arts du geste et des arts de rue ainsi que par une riche programmation musicale réalisée en partenariat avec le Brise Glace, scène de musiques actuelles. Ce nouveau festival est l’une des plus belles façons de démarrer l’été dans les Alpes.

Les installations.

Le Tunnel des Amours de l’artiste belge multi-facettes Georges Cuvillier s’installe dans les Jardins de l’Europe. Cette construction monumentale composée de 250 bambous spécialement importés de Chine est un véritable tunnel-cathédrale où l’on raconte qu’après avoir passé le Pont des Amours, les baisers qui se donneront là précisément apporteront du bonheur.

Sur la place la plus minérale d’Annecy, celle de l’Hôtel de Ville, de gigantesques fleurs s’implantent. Inventées par le collectif drômois Tilt, Les Alumines, étincelantes le jour, révèlent toute leur magie à la tombée de la nuit en s’illuminant.

En véritable penseur de la préservation des écosystèmes fragiles, Florent Morisseau élabore un concept de jardins flottants aux vertus qui s’entrelacent. Outre la mise en scène de radeaux végétalisés se laissant dériver et suggérant de nouvelles formes paysagères vers le quai Vicenza, Float’n Filter a une fonction essentielle en filtrant l’eau et la lumière du lac d’Annecy considéré comme l’un des plus purs d’Europe.

En utilisant l’architecture comme langage pour offrir une lecture environnementale de notre société, l’artiste italien Emmanuele Panzarini envahit les eaux du Thiou avec Floating Flowers en renversant les codes avec plus d’une centaine de parapluies qui se déversent dans le plus célèbre canal annécien, créant une averse colorée. Dans le Square de l’Évêché, ce sont des milliers de bâtons de bois peints en rouge, les Flood Flowers, qui se plantent dans le sol pour réinventer un nouvel espace de contemplation dans un des poumons verts de la ville.

La Rue du Pâquier prend des airs de cité méditerranéenne avec Plant Lines, pensé par deux architectes paysagistes suisses, Pablo Gabbay et Pierre Ménétrey. Des centaines de pots remplis de plantes grimpantes et aromatiques dessinent un plafond végétal unique au milieu des vieilles pierres traditionnelles.

Trois Cabanes perchées insolites se nichent dans les grands arbres du Square des Martyrs. Réalisées par les équipes techniques de Bonlieu Scène nationale Annecy, elles sont inaccessibles mais deviennent le lieu de toutes les rêveries.

Dans le Haras, Trois enfants jouent, oui. Une scène joyeuse, insouciante, un espace de détente mis en scène par les artistes de La Compagnie L’Homme Debout, constructeurs poètes, véritables architectes de leur matière de prédilection, l’osier.

Un collectif de trois jeunes architectes, Les Gens Nouveaux, se donnent pour leitmotiv d’agir sur les questions d’aujourd’hui. Réalisant Court circuit dans le Haras, ce terrain de jeux constitué de mats pivotants, de rigoles où l’eau circule, incite à la prise de conscience sur l’environnement de manière ludique.

Comme une immense sculpture vivante, Le Chant des coquelicots de FredandCo s’implante dans la carrière du Haras. Dès la nuit tombée, une centaine de fleurs géantes s’éclairent dans une ambiance portant à la sérénité sur un bruissement sonore.

Réunissant quatre paysagistes autour des valeurs de médiation et de transformation d’espaces, le Collectif des Olivettes fait une Invasion végétale dans une maison de maître du Haras. Comme le reflet du spectacle vivant de la nature, ce tableau évolutif voit une végétation abondante au pied des façades, débordant des fenêtres et autre œil-de-bœuf de la bâtisse.

Lieu de convivialité et de partage par excellence, La Grande Table du constructeur atypique allemand Alexander Römer se fait œuvre itinérante. Échanger, partager, improviser des pique-niques, dans un parc boisé ou un jardin ombragé, cette conception singulière ouvre le champ de l’inattendu.

Les expositions associées.

La première exposition associée, Inverso Mundus, est présentée par la Fondation Salomon et imagespassages. Dans le Manège du Haras, sur un écran géant, cette installation multimédia mêle images filmées et fabriquées. Présentée pour la première fois en France, elle est réalisée par AES+F Group, qui regroupe quatre artistes de Russie : Tatiana Arzamasova, Lev Evzovich, Evgeny Svyatsky et Vladimir Fridkes.

La seconde exposition, X-Ville de Jordi Colomer, est présentée par imagespassages et le CIAP de l’agglomération d’Annecy. Cette installation vidéo sur le Quai Vicenza propose une manière alternative de porter son regard sur la ville.

La Grande balade, Ouverture le 09 juillet 2016.

Le 9 juillet à partir de 21h, la Grande Balade marque le début de Déambule, nouveau festival des paysages. Chacune des installations s’anime de spectacles, de concerts, au cours de la nuit.
Un premier pique-nique convivial est organisé autour de La Grande Table de Alexander Römer dans le Square des Martyrs, dès 20h.

L’ensemble de la programmation est disponible sur le site de Déambule, festival des paysages à Annecy.

Kristina D'Agostin

Rédactrice en chef de Carnet d'Art • Journaliste culturelle • Pour m'écrire : contact@carnetdart.com

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