Récup-art et révolution.
Exposition« Atomik Bazar » jusqu’au 09 ocotbre 2017 à l’Atelier 20 à Vevey.
François Burland présente son Atomik Bazar désormais à Vevey. L’ensemble renvoie le spectateur à l’Est de l’Europe d’avant la chute du mur de Berlin. L’artiste revisite l’imagerie communisme ses affiches, ses slogans en les détourant. Si bien qu’ils ne sont plus au service de la révolution bolchévique ou maoïste mais pour une remise en cause du système capitaliste tout en conservant l’aspect samizdat. Le premier O de Google est transformé en une faucille et un marteau. Et dans l’affiche Propaganda, Lénine, le poing tendu, invective : « Regarde bien ta Rolex, il est l’heure de la révolte ».
La culture donne mal à la tête, gravure sur bois © François Burland.
La gravure sur bois et l’impression manuelle se mettent au service d’une esthétique estampillée faussement soviétique. À côté l’artiste crée un autre type de récupération plus concrète : il bricole des objets avec des matériaux pauvres pour donner une vision paradoxale de l’anticipation. Sans idéologie à proprement précise l’artiste se veut avant tout un agitateur. Il ne prétend pas réformer le monde. Et lorsque qu’i il exposait son tank au siège de l’UBS à c’était plus un cri visuel qu’un programme politique. Une autre réalité se découvre grâce à une série de choix techniques et esthétiques spécifiques. La représentation devient l’effondrement de l’apparence d’hier comme d’aujourd’hui. Au jeu abstrait d’intrigues, de pouvoir et de manipulation il oppose ses farces et attrapes.
Image à la Une © Atelier 20.
