Impérial Live Festival 2017

Festival du 15 au 30 août 2017. Impérial Palace, Annecy.

Sur les rives du lac d’Annecy, au cœur de la saison estivale, l’Impérial Palace propose un festival éclectique qui mêle musique jazz et classique, théâtre et exposition, afin de fédérer tous les publics.

Les Impériales du jazz.

Cinq jours consacrés au jazz dans tous ses états séduisent les néophytes tout comme les amateurs. Le festival s’ouvre avec Jazz at Four qui possède un répertoire riche en couleurs alliant tradition et modernité dans la rencontre du swing, de la soul, du blues ou de la bossa nova. Ce quartet est suivi de Frenchment Jazz au phrasé percutant sur des textes et compositions inédites. Le lendemain, rendez-vous au carrefour du jazz de la Nouvelle-Orléans avec Banana Créole Jazz, et du blues de Shanna Waterstown, messagère de la musique noire américaine à la voix chaude et suave. Puis, Sidney Bechet Tribute et Louis Prima Forever rendent hommage à des hommes qui ont marqué les esprits durant le XXème siècle, l’un avec le thème Petite fleur et l’autre avec le légendaire Just a Gigolo. Ensuite, une soirée fait la part belle aux notes de piano d’Alfio Origlio, également compositeur et mélodiste, et celle que l’on surnomme la femme aux pieds nus, Rhoda Scott, organiste, chanteuse et ambassadrice de l’orgue Hammond. C’est Matthieu Boré et son Brass Band qui concluent ces premiers jours consacrés au jazz en transportant le public dans la moiteur du bayou et les chaudes nuits de la Nouvelle-Orléans.

Plaisir de musiques.

Au cœur du festival, c’est la musique classique qui est mise à l’honneur durant six jours sous la direction exigeante et bienveillante d’Elizabeth Cooper, pianiste, compositrice et chef d’orchestre de renom. Ce temps s’ouvre avec le piano jazz de Dominique Fillon et le violon classique de Marie Fillon créant ainsi le lien entre les deux univers. Place ensuite aux jeunes prodiges avec une master class puis un concert avec Jan-Jakub Zielinski et Paul Ji, deux pianistes dont le talent est déjà largement salué par leurs pairs. Ces plaisirs de la musique classique s’achèvent par deux soirées accompagnées par Elizabeth Cooper. La première est un récital d’Edgar Moreau, violoncelliste ayant déjà eu de nombreuses récompenses comme celle du soliste instrumental de l’année aux Victoires de la musique classique en 2015. La seconde est un dîner-concert avec Julia Knecht, soprano à la puissance vocale offrant une multitude d’émotions.

L’Impérial s’amuse.

Quatre soirées apportant des doses d’humour, de poésie et d’impertinence sont au programme. Le ton est donné dès le premier soir avec Barber Shop qui réunit deux hommes et deux femmes dans un spectacle alliant chants a capella, mimes, jeux de scène burlesques et bruitages. Avec des textes ciselés, ces quatre acrobates de la voix, hauts en couleurs, font le show avec des réinterprétations absurdes, des détournements irrévérencieux, des parodies loufoques et des réadaptations de styles musicaux variés. Kamel Isker et Antoine Guiraud forment quant à eux un duo de mimes poétique et burlesque dans Les Loupiotes de la ville. Faisant de la scène leur terrain de jeu, ils inventent un périple ponctué de péripéties où l’humour n’a de cesse de rencontrer l’imaginaire. Ensuite, rendez-vous avec Mad Maths, une conférence en forme de spectacle partant de l’hypothèse que le public est un ensemble composé de fanatiques de mathématiques et de traumatisés des chiffres. Deux professeurs font une démonstration délirante et accessible sur cette science afin de lui redonner ses lettres de noblesse. Enfin, pour clôturer le festival, Christelle Chollet présente son Comic Hall, un subtil mélange des genres avec des sketchs, du chant et de la musique. Au fil des tranches de vies toujours fictionnelles, le public est embarqué dans un univers visuel passant en un claquement de doigts des rues de New York à celles de Montmartre.

Exposition Vie’Va.

Visible durant toute la durée du festival, l’exposition Vie’Va est conçue par l’artiste peintre annécienne Isabelle Vougny qui évolue entre le figuratif et l’abstrait en utilisant différentes techniques comme l’acrylique ou le collage. Elle puise inlassablement ses inspirations dans une nature inépuisable et en perpétuelle évolution, et la couche sur ses toiles. Au-delà du paysage, ses œuvres dévoilent des atmosphères à la fois éclatantes de couleurs mais également emprises de sérénité et de poésie.

Image à la Une © Impérial Live Festival.

Kristina D'Agostin

Rédactrice en chef de Carnet d'Art • Journaliste culturelle • Pour m'écrire : contact@carnetdart.com

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