Jacquie Barral

Du paysage à l’abstraction.

Exposition « Pointe du crayon – Punta del Llapis », dessins et peintures de Jacquie Barral à la Maison de la Catalanité du 26 août au 07 octobre 2016.

Rien apparemment ne semble plus éloigné du paysage que l’abstraction : Jacquie Barral prouve qu’il n’en est rien. Du paysage de l’abstraction elle passe à l’abstraction du paysage dans un art de « situations » (plus pertinentes que celles de Sartre passées aux oubliettes de l’histoire littéraire).

L’art du paysage de Jacquie Barral se coupe d’un flux qui fascine et transporte. Représenter le paysage revient à le transformer. Nous plongeons dans des territoires inédits où le mur entre les concepts d’abstraction et de figuration s’écroule.

Le dessin au crayon est retenu pour sa dimension physique, son expressivité, son immédiateté tout en y associant peinture, collages, matières ou supports hétérodoxes. La surface se transforme en labyrinthe visuel aux formes saturées. Surgit une effraction par laquelle monte contre l’obscur des myriades de formes et de couleurs aussi légères, vivantes que denses.

Fata Morgana

Tout est dans la dernière exposition en soubresauts, turbulences, explosion, flux. L’ensemble de l’œuvre œuvre est dynamisé par une énergie et des mouvements. Exécuté froidement chaque pièce recèle la puissance de l’agitation. Jacquie Barrral retient l’essence du vivant là où aux arêtes vives l’artiste préfère des concavités plus subtiles. Des techniques résultent la disparition des distinctions habituelle dichotomiques. Là où semble trôner le chaos et l’irréel se concrétise une autre figuration dont la structure échappe en un devenir incessant.

Jacquie Barral, « Pointe du crayon – Punta del Llapis, (traduction de M.Ll. Sabater) aux Éditions Fata Morgana.

Image à la Une : Tondo 5 – peinture à 3D.

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