À la recherche du temps perdu.
Beau-livre « Le vieux père », texte de Fabienne Radi et Sylvain Menétrey. Éditions Boabooks, 160 pages.
Laurent Kropf propose une série de reproduction de groupes. À partir de ces photographies argentiques au rendu soyeux dans cette édition, l’artiste a créé un caviardage en blanc et selon diverses formes géométrique afin que le reste présente au sein de telles archives que la présence du « vieux père ». Le document se transforme en travail de mémoire univoque là où Kropf pend le voyeur au gibet de ses démontages.
Sous couverts de vieilles images il transforme le passé en présent. Chaque photo regorge de coups de pied aux nues. Et qu’importe si dans ses photos des vitriers pourraient y porter des costumes à carreaux : on n’y prêtera pas garde puisqu’ils sont effacés… Sortis des vieux cartons, les photos ne sont plus renvoyées au rang des antiquités. Elles ressuscitent l’image paternelle dans un esprit dadaïste qui va à l’essentiel. Elles jettent hors de la paresse mentale et s’inscrivent en faux contre les prétendus cadeaux du réel. Bref elles ouvrent à l’inconnu qui se cache derrière le passé afin d’envoyer à l’autre bout de l’univers. Mais c’est pourtant bien d’ici et maintenant qu’il s’agit. Mais de manière allusive et hors de tout pathos.
Image à la Une © Éditions Boabooks.