Lin Zhipeng

Une jeunesse bien encombrante.

Exposition « No. 223 », jusqu’au 13 août 2017. Galerie M97, Shanghai, Chine.

Connue sous le nom de No.223 Lin Zhipeng est une figure de proue de la photographie chinoise émergeante. L’artiste dresse le portrait d’une jeunesse fort éloignée des remugles maoïstes. Ces modèles échappent au critère de la société traditionnelle. Le photographe donne libre court à un jeu de massacre des pressions de la société tout en jouant d’une provocation plus poétique que fractale. L’ambiguïté du désir est scénarisée entre fantaisie et érotisme. Ici la photographie et la magie ont un dénominateur commun : la création d’une apparence qui se donne pour le réel. Mais permettre au corps d’une femme de pénétrer dans l’image est bien plus compliqué et ce même si celle-là se laisse « prendre ». Mais de telles photographies émerveillent grâce à la part aveugle que la mise en scène suggère plus qu’elle ne montre cache. Aguichante le modèle s’exécute pour mieux couper la tête du voyeur. Le pauvre magicien ne s’en tire pas mieux : croyant scier la femme en deux elle le manipule.

Néanmoins sous couvert d’images surannées, Lin Zhipeng transforme le présent en une pseudo « science-friction » au sein d’une fantaisie enduite de rigueur. Qu’on se rassure : l’hygiène la plus intime restera tout compte fait celle de l’esprit. Afin d’y parvenir le photographe propose des valses communicantes. Les apparences s’y transforment et se dressent des dégommages en règle. Les raies alitées produisent des sourires charmeurs. Mais ils mordent jusqu’au croyant qui boit son Darjiling comme du petit lait maternel dans des tasses athées.

Photographie à la Une © Lin Zhipeng.

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