Suivant trois esthétiques artistiques, chanson francophone, humour et jeune public, Le Rabelais propose une programmation ouverte sur la cité. Durant la première partie de saison, de métamorphoses en découvertes, la couleur spécifique de la salle de spectacles s’affirme en toute sincérité et avec une pointe d’insolence.
Moment à part dans l’année, la saison s’ouvre par des propositions à destination de la famille. Le Théâtre Magnétic revisite le célèbre conte populaire des 3 petits cochons dans un théâtre d’objet un peu loufoque et décalé. Dans un autre temps, la fanfare La Chips propose un Quizz spécial musiques de films, ce qui rentre en résonnance directe avec le second volet de la salle de spectacles Le Rabelais, à savoir le cinéma géré par le Centre Départemental de Promotion du Cinéma.
Premier temps fort de la saison, le festival Attention les feuilles ! est tourné vers la découverte des artistes émergents de la scène musicale.
La programmation croise des univers variés avec notamment : Kent qui explore tous les champs de la chanson actuelle, du rock électro au piano / voix ; Albin de la Simone, chanteur, auteur et compositeur aux textes parlant avec pudeur et poésie des choses de la vie ; Amélie-les-crayons, artiste multi-facettes créant un univers quasi théâtral sur scène ; ou encore Sarah Mikovski, musicienne poptimiste en constante exploration à travers une écriture moderne et ciselée et un sens incomparable du groove.
Pascal Rousseau et Lola Heude questionnent les déséquilibres à travers l’équilibre des objets et des vies. Lui, est un homme perfectionniste, moitié saltimbanque, moitié clown, ayant des principes où chaque chose doit être rangée. Elle, jeune fille un peu extravagante ou petit oiseau plein d’énergie, vient bouleverser cet univers carré. Dans un équilibre précaire où tout peut s’écrouler à chaque instant, le talent et la force des artistes défient les lois de la physique en rendant possibles des mouvements d’apparence irréalisable. Avec une pointe d’humour et plein de poésie, les deux interprètes montrent avec le simple langage des corps et des objets qu’il suffit souvent d’un rien pour trouver stabilité et harmonie.
Ça résiste est proposé dans le cadre du festival des Rencontres du film des Résistances. Dans cet éloge de la pensée libre, Luc Chareyron emploie un double vocabulaire sur la résistance : celui qui fait appel au sens politique et philosophique et celui qui renvoie à la science et à l’objet dissipant de l’énergie sous forme de chaleur. En abordant cette thématique avec humour, cette fausse conférence donne du sens et apporte matière à réflexion sur ce que s’engager sur le chemin des résistances peut signifier.
Faisant suite à Boîte à gants, Boîte de Nuits est la deuxième partie du triptyque déroulé par La Toute Petite Compagnie. Paul et Michel incarnent des marchands de sable qui, à la nuit tombée, viennent libérer quelques grains et dévoiler les rythmes du sommeil. Explorant un univers musical, sonore et visuel empreint de poésie, d’émotion et d’humour, les interprètes font naître chez les plus jeunes la découverte et l’idée qu’une communication averbale est possible.
Autre temps fort de la première partie de saison, la Semaine de l’Insolence mêle humour musical, cabaret et propositions destinées au jeune public. Être insolent pour que les limites de l’acceptable soient à la hauteur des tolérances est un des mots d’ordre.
Cette année, focus sur la Grande saga de la Françafrique qui décortique les relations de la France avec les pays africains, anciennes colonies, avec tout ce que cela a supposé comme implications politiques, sous-marins diplomatiques ou ventes d’armes. Entre tragédie, comédie musicale et documentaire, la compagnie Les 3 points de suspension mettent en avant cette partie de l’histoire bien souvent méconnue.
Au fil des mois, aucune information ne filtre sur cette soirée qui s’inscrit comme un rendez-vous quasiment incontournable pour le public. La date du 03 mai 2018 est d’ores-et-déjà à réserver, parce que très vite complète en début de saison. Laissez-vous surprendre.
Image à la Une © Le Rabelais.