Patrick Sirot

Cérémonies secrètes pour l’opéra dégueux.

Avec ce livre Éric Higgins ouvre de manière magistrale sa nouvelle collection de carnets d’artiste et sa nouvelle aventure réalisée avec Marie Bolton. Patrick Sirot y fait passer du paroxysme de l’idéal à un abîme choséifié. Il ne cesse d’aiguillonner l’absurde de ses violentes germinations plastiques. Le non-sens en image reste pour lui un repère figuratif et poétique critique. L’artiste ouvre en effet des perspectives que nous voulons ignorer.

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Ses dessins titillent l’imaginaire par tout ce qui rampent en eux. Ils laissent  leur trace, leur « odeur », leur hantise. L’art soudain non seulement peut mais se doit des situation qui transforment l’être dans le peu qu’il est. Chaque dessin le sort de sa coquille. Pour cette extraction et refusant tout repli Patrick Sirot transforme l’homme en pantin. De tels dessins ne seraient pas reniés par Topor. Comme chez lui, le graphisme remplace le travail du deuil et de la mélancolie par celui du comique et de la drôlerie dans des situations qui pourtant ne prêtent pas à rire. Et c’est un euphémisme.

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Patrick Sirot, « Idées fixes », collection « Carnets d’artiste », Higgins, Saint Jean de Monts, 2016.

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