Planète Hollywood.
Sarah Elise Abramson offre des égéries pieds (mais pas seulement) nus dans la transparence des jours qui semblent transporter le réel le plus simple au pays des essences pures. La tête dans des oranges ou le corps à ciel ouvert elles créent des instants ciselés d’images perdues au fond de l’air brûlant et la blancheur du temps.
Leurs seins offrandes créent des films aux histoires de solitude, de nudité. Bref des narrations à fleur de peau pour le désir d’être et par la féminité. La lumière se fait femme. Femme seule. Femme nue. Pour jouer non dans un film mais pour métamorphoser le réel.
Se crée un temps à la Duras mais pour effeuiller la marguerite. Les jardins des banlieues des villes US deviennent des planètes Hollywood. Atmosphère, atmosphère. Technicolor aussi. Avec parfois des cheveux rouges de vie. C’est donc bien du cinéma. Il ne montre pas mais fait mieux : il apprend à voir. Hiroshima mon amour. Roma Amor, etc. Moteur ! Pour la Dolce vita…
Image à la Une © Sarah Elise Abramson, Dont’t Drink the Lemonade, « Still Dreams ».