Théodore Mann

Verts Paradis ?

Théodore Mann, « Période verte – 2016 », Galerie Mottet, Post-War et contemporain. Chambéry, du 21 janvier – 25 mars 2017.

Le vert est une couleur. Mais c’est pour Théodore Mann une matière, un poids. Et ce au moment où l’art remonte au fondamental, au primitif. Il est génétique et il n’existe pas d’anges à virevolter autour. Dans l’apprivoisement d’une gestuelle, quelques lignes suffisent pour « écrire » ce qui généralement est étranglé ou part en fumée.

Si bien que soudain Mann devient comme Harrison écrivait « une autre sur la terre d’un 21 milliard de mères tristes ». Pas d’autre nécessité que ce travail de moine nocturne pour habiter nos lieux. Le vert y est aussi le fleuve où l’existence émerge et se déchire. Néanmoins, ciel au-dessus, terre en dessous, dans ce courant, l’arbre de vie du vide réduit en cendre se recompose en bois.

Image à la Une © Théodore Mann, Paysage incertain, 2016. Technique mixte sur carton 20 x 26 cm.

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