Afirika Savoies

Du 12 mai au 28 juillet 2017.

Nouveau parcours d’art contemporain initié par l’association Un autre reg’art, Afirika Savoies investit l’agglomération chambérienne pour sa première édition. Voulant œuvrer pour la valorisation de l’art africain dans toute sa diversité, ce sont une dizaine d’artistes dans autant de lieux que le public est invité à découvrir durant les prochaines semaines. Premier grand rendez-vous, le vernissage qui a lieu le 12 mai 2017 dès 19h30 à Quai des Arts.

Rencontre avec Roger Niyigena Karera, Président de l’association Un autre reg’art, qui nous parle du parcours Afirika Savoies.
Quelle est la genèse de cet ambitieux projet ?

Cela fait deux ans que j’ai initié ce projet, par passion. Il a commencé à germer lors d’un voyage au Rwanda durant lequel j’ai rencontré un artiste, et je me suis demandé comment faire pour l’aider à promouvoir son travail en dehors du continent africain. J’ai alors commencé à démarcher des galeries, à me renseigner sur les différentes cotes que pourraient avoir les artistes sur le marché de l’art.

Puis, j’ai créé l’association Un autre reg’art et l’agence 54 United pour donner un cadre à ce que j’ambitionnais de faire, c’est un double projet en fait. L’association permet de créer un métissage, un espace de réflexion où se rencontrent les personnes tandis que l’agence s’occupe de la promotion des artistes. Le nom de 54 United est un clin d’œil car j’aimerais, à terme, pouvoir représenter au moins un artiste issu de chacun des 54 pays d’Afrique.

Cette première édition d’Afirika Savoies se passe sur le bassin chambérien où le festival de Lafi Bala est bien connu mais il met principalement en avant l’artisanat d’art, et j’ai envie de faire connaitre au plus grand nombre cet autre volet qu’est l’art contemporain ; Afirika Savoies s’inscrit en complémentarité de Lafi Bala. Je souhaite défendre la créativité actuelle qui existe en dehors des grandes structures reconnues. Il est important d’avoir des artistes qui habitent en Afrique, créent et travaillent là-bas, et qui puissent porter ce qu’est l’Afrique actuelle sur la scène internationale.

Aujourd’hui, il existe d’autres modèles dans l’art contemporain où il n’est plus nécessaire d’aller à Paris pour être accepté sur la scène internationale. Il y a une scène qui est en train de naitre et elle a besoin de s’exporter et d’être vue.

Pour faire venir les artistes, il y a une contrainte non négligeable : celle des visas qui sont très difficiles à obtenir. Mais, c’est aussi un message à faire passer, quand on veut porter des projets, il ne faut pas se laisser arrêter par les contraintes.

Quels seront les temps forts de cette première édition ?

La plupart des artistes seront présents durant les semaines à venir car il est important de créer des temps de partage. Outre les vernissages des différentes expositions, un des lieux privilégiés pour l’échange avec le public est à La Conciergerie à La Motte-Servolex où. À partir du 24 mai 2017, se tient une résidence de Patrick Ruganintwali, qui a notamment exposé ses œuvres à Dakar dans le cadre du parcours Off de Dak’art, la biennale d’art contemporain.

Durant la semaine du 23 juin 2017, toutes les expositions seront lancées. Le public sera alors invité à circuler chez les différents partenaires : Quai des Arts, la galerie Ruffieux-Bril, l’Espace Malraux, la Cité des Arts, les Galeries Lafayette, etc. Chaque lieu s’est en quelque sorte approprié un artiste et un univers, créant ainsi diverses résonnances suivant les affinités de chacun.

Un des buts est d’aller au-delà des clichés pouvant exister sur l’art africain en balayant différents domaines plastiques. Pour cela, il y a un travail de médiation qui est important, c’est une de mes motivations premières. Un portrait de Senghor est exposé à la Librairie Garin dans laquelle un café littéraire est prévu le 23 juin 2017, permettant ainsi un parallèle entre littérature et art africains avec les pays de Savoie. Ce même jour aura lieu le vernissage de l’exposition de Kofi Mens à la galerie L’Antichambre. Cela est un exemple parmi d’autres de l’invitation au dialogue et à la circulation qui est proposée au public.

Kristina D'Agostin

Rédactrice en chef de Carnet d'Art • Journaliste culturelle • Pour m'écrire : contact@carnetdart.com

1 Comment

  • […] Exposition « Lamine Maïga, Abou Traoré, Sanaa Adokou » jusqu’au 22 juillet 2017. Galerie Ruffieux-Bril, Chambéry (dans le cadre du parcours d’art contemporain Afirika Savoies ». […]

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