Samuel Rousseau, exposition, du 2 juillet au 27 septembre 2015, Fondation Salomon, Manège du Haras, Annecy.
Pour sa seconde exposition avec la Fondation Salomon et l’inauguration de son nouveau lieu Samuel Rousseau propose des installations vidéos monumentales dont certaines sont créées in situ, pour l’exposition.
L’artiste poursuit l’exploration de ces deux interrogations majeures : celle de l’être dans un monde de plus en plus virtuel et facteur d’isolement au nom même de la médiatisation outrancière et celle du rôle du créateur en un tel monde et une telle situation. Après l’exposition de Thiers il y a 3 ans celle-ci est à ce jour la plus complète de l’artiste.
Fidèle à son lyrisme, à son sens d’un cérémoniel très particulier et multimédias Rousseau poursuit ses mises en abîme du réel à travers ses éléments revisités. La narration vidéographique devient un labyrinthe dont les boucles créent des « durations » : le sample sonore est remplacé par son équivalent sonore. L’ensemble des installations et des vidéos provoque des parcours de perte et d’errance emblématiques d’une esthétique particulière. Les images se multiplient et se dissolvent en un labyrinthe mental, un immense cylindre urbain où l’humain tel un poisson rouge dans son bocal ne peut que tourner en rond. Une telle exposition produit une sidération par la répétition symbole d’un monde « métropolisé » à la Fritz Lang. Rousseau en devient le nouveau poète : il est l’expressionniste postmoderne des lieux urbain et des aimantations de notre quotidien.
