Déambule – 2e édition

Festival des paysages qui s’étend sur le bassin annécien, Déambule prend de l’ampleur avec une vingtaine d’installations plastiques et végétales invitant le public à porter son regard autrement sur l’espace urbain.

Révolution verte ou comment jardiner à la volée.

Dans le Haras, c’est une œuvre participative que proposent Emmanuel Louisgrand et Marion Darregert. À mi-chemin entre l’exposition et le jardin sauvage, les artistes mettent en place un atelier, sorte de container aux parois vitrées, où la terre ensemencée verra la levée de la végétation jusqu’au début de l’automne.

Théâtre d’ombres.

D’étranges sculptures en acier conçues par Hervé Di Rosa, artiste développant un univers narratif singulier peuplé de personnages récurrents, prennent place dans la carrière du Haras. À la nuit tombée, les silhouettes invitent à rentrer dans l’ombre de la danse.

Théâtre d’ombres © Hervé di Rosa.

Lilian Bourgeat.

La Fondation Salomon présente une exposition monographique consacrée à Lilian Bourgeat. Installées dans le manège du Haras, une quarantaine d’œuvres surprennent par leur démesure. L’artiste détourne des objets du quotidien, du banc public à la brouette, en les transposant à une échelle de géant.

Lilian Bourgeat.

Urban lights contacts, Pulsations & Nuages solides.

Scenocosme réunit un couple d’artistes plasticiens, Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt, qui détourne les technologies afin de mettre les œuvres en interaction avec le corps et les sens des spectateurs. Dans le square des Martyrs, derrière le théâtre, l’installation Urban lights contacts s’illumine et se met en musique à chaque contact, peau à peau, entre humains. Autre expérience sensorielle dans les Jardins de l’Europe avec Pulsations qui invite à une forme de méditation en plaquant son oreille sur le tronc d’un arbre pour mieux l’entendre respirer. Avec plus de distance pour l’observateur, Nuages solides prend place sur le Thiou, le long du quai de l’Île. Telles des nuages posés sur l’eau, des bulles solides se mettent en mouvement au gré des aléas climatiques.

Nuages solides © Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt.

Implantations.

Au détour du chemin de leur migration, de mystérieux oiseaux ont érigé une tour de Babel dans les Jardins de l’Europe sous l’égide de Bob Verschueren. Une multitude de nichoirs deviennent à la fois habitat éphémère et cité utopique.

Implantations © Bob Verschueren.

Nymphéa & Penseur-promeneur.

Deux installations vidéo sont proposées par imagespassages. La première, Nymphéa, réalisée par Ange Leccia prend l’eau comme surface de projection sous le Pont des Amours. Le visage d’une jeune femme se joue des abîmes du lac en invitant l’observateur à se laisser ensorceler.

Nymphéa © Ange Leccia.

La seconde, Penseur-promeneur, élaborée par Philippe Astorg met en scène un personnage évoquant ceux des contes de l’enfance. Le public est invité à le suivre dans six lieux de la vieille ville.

Penseur-promeneur © Philippe Astorg.

Bal-ysage & Les lucioles du lac.

Conçu par deux architectes plasticiens, Nicolas Grun et Pierre Laurent, Bal-ysage invite le public à prendre place sur des balançoires géantes et à se laisser porter, le temps d’une pause face au lac dans les Jardins de l’Europe, à la contemplation des paysages.

Bal-ysage © Nicolas Grun et Pierre Laurent.

À la tombée du jour, Les lucioles du lac installées par Érik Samakh prolongent l’expérience dans une forme de rêverie éveillée avec une multitude de douces lueurs.

Les lucioles du lac © Érik Samakh.

Albedo 0.04.

Au niveau du quai du Semnoz, le pouvoir réfléchissant du Thiou est métamorphosé par Wernher Bouwens. Développant un travail autour de la perception de la couleur et de la transparence, l’artiste met en place une installation chromatique à l’image d’un arc-en-ciel arraché aux cieux.

Albedo 0.04 © Wernher Bouwens.

La grande mouette.

Dans la vieille ville, La grande mouette en bois laqué, acier et nylon imaginée par Ghyslain Bertholon se retrouve suspendue au-dessus du fil de l’eau surprenant les passants par son envergure monumentale au détour du square de l’Évêché.

La grande mouette © Ghyslain Bertholon.

Humus communis.

Appréhendant le paysage dans toutes ses dimensions, le collectif Sensomoto investit la place Notre-Dame et crée un jardin hors-sol contrastant avec la surface minérale et apportant ombre et fraîcheur au cœur de l’été.

Humus communis © Sensomoto.

Retrouvez toute la programmation de Déambule sur le site web dédié ou sur le site de Bonlieu Scène nationale.

Image à la Une © Bonlieu Scène nationale.

Kristina D'Agostin

Rédactrice en chef de Carnet d'Art • Journaliste culturelle • Pour m'écrire : contact@carnetdart.com

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