Lydie Calloud et les étreintes froissées

Lydie Calloud, « La neutralité du geste », dessins, galerie Jacques Levy, Paris, 18 juillet – 22 aout 2015.

Méfions-nous des titres. Surtout celui de l’exposition de Lydie Calloud. Sous l’apparente « neutralité » du geste qui dessine s’inscrit  un lieu physique particulier. Il « installe » véritablement un lieu psychique et mental, met en évidence ce qui se présente comme une technè. L’espace de nos représentations et l’espace qui nous représente en sont modifiés.

L’œuvre est en ce sens analogue à la « pariete di vetro » qui fait passer  du réalisme représentatif à la condition de possibilité de l’invention d’un espace du haut ordre d’un projet épistémologique. En effet Lydie Calloud propose  la constitution d’un système de représentation et de transmission d’un « savoir pur » éloigné de toute analogie via la suppression du référent dans le signe. L’enchaînement des formes crée des relations signifiantes quoique « insituables » quant à leur sens dans le plan spéculatif du dessin.

Lydie Calloud et les étreintes froissées

Lydie Calloud et les étreintes froissées

Sur la « peau » du papier des liens se desserrent, d’étranges parchemins (qui sont aussi des « pares-chemins » ) fécondent des visions de houles, d’écumes, des chavirements sans fond. Il existe aussi des périples sans cartes, ni boussole peut-être jusqu’au bord de nos petites morts où glougloutent les paraboles de l’artiste en des bains de graphite.

1 Comment

  • […] Lydie Calloud, « Matrice en opposition », à la Galerie Jacques Levy, Paris, du 26 avril au 28 mai. Lydie Calloud & Maria Landgraf, « Subimago », à la Cité des Arts, Chambéry, du 10 mai au 04 juillet 2016. […]

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