Une saison innovante composée de neuf opéras dont cinq nouvelles productions et trois recréations.
Jeanne d’Arc au bûcher de Arthur Honegger.
Direction musicale de Kazushi Ono, mise en scène de Roméo Castellucci.
Cet opéra fut composé en 1935 par le Suisse Arthur Honegger. Il trouva un collaborateur fusionnel en la personne de Paul Claudel, qui délivra en quinze jours le livret aux onze tableaux retraçant la vie de Jeanne d’Arc au travers d’un rôle parlé et non chanté – rôle qui sera interprété par Audrey Bonnet.
Cette œuvre qui mêle élan poétique et vérité historique est mise en scène par Romeo Castellucci, artiste à l’esthétique singulière qui a la force de transformer le religieux et le mysticisme en sublimes images scéniques. Romeo Castellucci sera associé à l’Opéra de Lyon pour plusieurs saisons.
Tristan et Isolde de Richard Wagner.
Direction musicale de Hartmut Haenchen, mise en scène de Heiner Müller réalisée par Stephan Suschke.
Heiner Müller, figure incontournable du théâtre européen de ces trente dernières années, laisse dernière lui une œuvre littéraire conséquente. La résistible ascension d’Arturo Ui de Brecht monté en 1995 pour le Berliner Ensemble a fait le tour du monde et est toujours au répertoire – Dominique Pitoiset, artiste associé à Bonlieu Scène nationale Annecy s’empare de ce texte à son tour pour cette saison 2016/2017. La production de Tristan und Isolde, sur la scène du festival de Bayreuth de 1993 à 1999, fut le premier opéra de Heiner Müller qui demeure comme légendaire.
Cet opéra est une plongée dans les mémoires avec une réalisation de la mise en scène par Stephan Suschke et la direction musicale confiée à Hartmut Haenchen, un des chefs les plus appréciés pour ces interprétations de Wagner.
Grosse Fugue, Die Grosse Fuge, Grande Fugue.
De Maguy Marin, Anne Teresa De Keersmaeker, Lucinda Childs.
Trois Grandes Fugues se réunissent autour de la partition de Beethoven. Créé en 2001, Grosse Fugue de Maguy Marin, artiste majeure à l’écriture passionnante, est une pièce pour quatre danseuses vêtues de robe rouge sang qui se perdent dans le tourbillon de la vie, dans une course contre la mort bouleversante.
En 2006, le même programme a déjà réuni Grosse Fugue de Maguy Marin et Die Grosse Fuge d’Anne Teresa De Keersmaeker, créé lui en 1992 et mettant en scène principalement des interprètes masculins. À la demande de Yorgos Loukos, c’est l’Américaine Lucinda Childs qui s’empare à son tour de cette Grande Fugue spécifiquement pour le Ballet de l’Opéra de Lyon ; une pièce prévue pour douze danseurs.
L’ensemble de la programmation 2016/2017 est à retrouver sur le site de l’Opéra de Lyon.