Les saisons des scènes lyonnaises viennent de sortir et Carnet d’Art vous propose une petite sélection – le type de spectacles qu’on irait voir les yeux fermés et les oreilles bouchées s’il le fallait. Si vous ne savez pas quoi choisir, ou si vous ne pouvez pas tout voir, voici quelques conseils incontournables.
Aux Célestins.
Albertine, en cinq temps
Pour la langue de Tremblay, entre douceur et cruauté, pour son regard désabusé sur la société des hommes ; pour entendre cette belle langue québécoise autrement qu’en contexte comique et la découvrir.
Albertine, en cinq temps, texte de Michel Tremblay, mis en scène par Lorraine Pintal, du 5 au 7 novembre.
Le Roi Lear
Parce que c’est Shakespeare, parce que c’est Olivier Py ; parce que les deux mélangés présagent un beau cocktail.
Le Roi Lear, texte de W. Shakespeare, mis en scène par Olivier Py, du 25 au 28 novembre.
Le Retour au désert
Parce que c’est Koltès, et que Koltès, ça ne se refuse jamais : ça vous fait grandir l’âme, vous l’augmente d’un souffle de noirceur. Une leçon de théâtre en même temps qu’une leçon de vie.
Le Retour au désert, texte de B.-M. Koltès, mis en scène par Arnaud Meunier, du 3 au 11 février.
À noter : ce spectacle est programmé en partenariat TNP/Célestins et peut faire partie d’un abonnement dans l’une des deux structures.
Richard III
Parce que s’il le fallait je donnerais mon âme pour ce spectacle, dont la première partie est passée à la Croix Rousse il y a deux ans – épiphanie théâtrale. C’est ici la dernière partie du cycle historique que Thomas Jolly et la Piccola Familia avaient amorcé avec Henry IV, exemple touchant de théâtre absolu, entre sérieux scénique et disjonction théâtrale, le tout avec une main de maître. C’est un sublime étrange.
Richard III, texte de W. Shakespeare, mise en scène par Thomas Joly, du 17 au 20 mai.
Retrouvez l’ensemble de la programmation en ligne !
Au TNP.
Marqué par une situation financière incertaine annoncée dès la première page du programme, la saison du TNP se révèle assez modeste ; nous y relevons la perle suivante :
Ça ira (1) Fin de Louis
Parce que Joël Pommerat ne déçoit jamais. Magicien d’un théâtre d’une finesse absolue, d’une écriture à couper le souffle, c’est au contraire de la joyeuse (et néanmoins intelligente) débauche de moyens de Thomas Jolly que son théâtre se construit : dans une économie au plus près de la sobriété, de la justesse absolue, il fait émerger des moments sublimes à vous glacer les sangs de tant de beauté.
Ça ira (1) Fin de Louis, texte collectif et mise en scène de Joël Pommerat, du 8 au 28 janvier.
À noter : ce spectacle est programmé en partenariat TNP/Célestins et peut faire partie d’un abonnement dans l’une des deux structures. Retrouvez ce spectacle à l’Espace Malraux de Chambéry ou à Bonlieu Scène nationale d’Annecy.